• Me contacter
    • Roger-André Halique
      « Les landettes »
      6 allée Henri Decoin
      44600 Saint Nazaire
      02 40 53 09 48

      halique.roger@free.fr

  • Recherche

Dépôt légal

Tous droits réservés
Dépôt légal SGDL 2006.10.0327
«Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite»
Loi du 11.03.1957 article 40 alinéa 1er.

Oeuvres

Médias

Les poèmes


Roger-André Halique


Les poèmes (274)

Liens

Recherche


Expression recherchée :

(Pour rechercher sur la page en cours, appuyez sur les touches "Ctrl" et "F")

Calendrier

Avril 2024
LuMaMeJeVeSaDi
1
2
3
4
5
6
7
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930

Le 27 février 2010

Un matin à Fayoum

Pendant que claquent au vent
Les cent portes de Thèbes
Dans une aube dorée, penché sur le Fayoum
L’oasis s’abreuve du sang de Canaan.
Le désert respire lentement
Comme un sphinx qui dormirait encore.

Des silhouettes de femmes drapées
Dans leur mélaya noire,
Leur ballas en aplomb sur la tête
Traversent silencieuses
Comme des embaumeuses
Le large corridor du temps.

Glissant sur les premières lueurs du jour,
Une felouque palpite aux pulsations du Nil,
Sa caresse sensuelle déployée à la brise
Semblable à l’aile blanche d’un ibis.
La palmeraie marche vers le soleil
Parée d’orfèvreries et parfumée d’encens,
Odalisque portant à mille bras tendus
Les plateaux de dattiers aux vertes abondances.
Des conques luxuriantes dégorgent
Des ruisseaux de verdures et de fleurs
Qui éclaboussent d’ombre en résilles perlées
Les tapis bayadères aux fils d’or tissés.
Les flamboyants passent leurs incendies
Aux palétuviers et aux jasmins incandescents.
Tandis qu’aux premières heures
Memphis se cristallise dans des éclats d’albâtre.

La nécropole de Saqqarah résonne
Des lamentations des pierres.
Semblables aux oiseaux de Braque
Portes ouvertes aux cieux
Les pigeons inspirés, en grandes envolées
Dessinent leurs poèmes sur les champs de coton,
Survolant les conclaves d’ostensoirs impies
Des tournesols irradiants.

Encore humide, la terre est miel
Comme la ruche d’une amante.
Sa chaleur monte des couches
Dans des vapeurs amarantes.
Suzeraine, sortie d’un sérail secret,
Un voile sur les reins,
Samiha danse sous un palmier,
Aux sons acidulés du zem
Que rythment les battements du tambourin.
Samiha danse ...
Son ventre se balance.
L’amour kaléidise l’iris de ses yeux,
Sa bouche appelle des semences.
Samiha danse ...
Assis dans l’ombre suspendue
Akhenaton regarde Néfertiti danser.

Au loin, à l’horizon, bornes interstellaires
Posées sur la vaste plage du ciel,
Les pyramides tracent la piste
Aux longues caravanes des dieux.
Couché face au levant
Tel un cerbère
Gardant la porte des enfers,
Le Sphinx, en éveil
Compte l’éternité
Soleil après soleil.

  • Me contacter
    • Roger-André Halique
      « Les landettes »
      6 allée Henri Decoin
      44600 Saint Nazaire
      02 40 53 09 48

      halique.roger@free.fr

  • Recherche