Le 17 décembre 2010, Tarek Bouazizi vendeur ambulant tunisien en s’immolant par le feu fut
à l'origine des émeutes qui concoururent au déclenchement du « printemps arabe »
Un vent de liberté
Au parfum de Jasmin
Avait en ce matin
Réveillé le désert.
Tarek Bouazizi
Au seuil de sa mosquée
Venait de s’immoler
A l’heur’ de la prière,
Par le feu dénonçant
Son maître haïssable
D’avoir vampirisé
Des familles entières.
Avant ils étaient libres
Sur l’océan des sables
Eternels navigants
Au dos des dromadaires…
Tarek fut le premier
Suivi par vingt et cent
Qui devinrent des milliers
Le coeur en bandoulière.
En invoquant leur dieu
Au chant du muezzin
Pour vaincre leur tyran
Ils n’avaient que des pierres.
S’il faut pour se grandir
Renaître sarrasin
Qu’importe le martyre
En mourant l’âme fière !
Le sang de vos garçons
N’a pas coulé en vain
Femmes séchez vos larmes
Ils ont brisé leurs fers !
Ils seront le levain
D’un meilleur avenir
Aux enfants de demain
Et plus libres qu’hier !
Un espoir s’est levé
Au parfum de jasmin
Chevauchant sa victoire
Dans le vent du désert.