La sultane
Peinture par l’auteur
Quand je relis ma vie au chapitre d'automne
Elle était ma sultane en noire djellaba.
Le temps de son amour en mon âme frissonne
Et pleure chaque soir ma reine de Saba.
J'ai cherché son étoile au delà des mirages
Sur les chemins d'Orient, au fond des lazarets,
Dans les déserts lointains en compagnie des mages
J'ai invoqué Allah du haut des minarets.
Les feux des fantasias pouvaient claquer la nuit
La palmeraie brûler à l'heure du méchoui
Je n'aurais jamais cru qu'elle, un jour partirait !
A mille et une nuits ma muse s'en alla.
Depuis, passé les ans, quand l'aurore apparaît
Au coin de ma maison, j'attends qu'elle soit là.