Un amour de bronze
Un poème inédit écrit en 2002
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Les oiseaux de bronze par l’auteur
Toi mon rêve de bronze, Amour, mon égérie,
Te souviens-tu combien nous goûtions à la vie ?
Toi, qui comme un couteau dans mon cœur est entrée
Que j’ai toujours chérie et toujours adorée
Que rien d’autre ne fut pendant nos dix sept ans
Que folie partagée malgré tous nos tourments,
Sûrs de notre avenir dans une foi de bonze
Nous vivions toi et moi une passion de bronze.
Tu m’as laissé comprendre en me fermant ta porte
Que les rêves sont vains et que l’amour avorte.
Depuis, je n’ai plus rien : froides nuits et chagrin,
Reclus dans un cachot sous un ciel de crachin…
Le miroir de ta chambre a perdu mon image.
Déjà il réfléchit d’un autre le visage,
Ou n’est-il devenu qu’un miroir sans teint
D’une flamme soufflée sur un amour éteint ?
La vie n’a de valeur que l’amour que l’on porte
A celui que l’on aime, à celle qui importe.
Le printemps de l’amour est si loin derrière moi.
A la saison des pluies la nostalgie se noie !
Ne peut-on essayer de nous aimer encor ?
J’ai tant besoin de toi, tant besoin de ton corps,
Tant besoin de ton âme à la mienne mêlée,
O mon amour cruel qui ne peut s’en délier !
Quand vous devrez alors rendre comptes à la Mort,
Chéries ! Rappelez-vous que vous nous trouviez beaux,
Mais lassées de l’amour et sans aucun remords
Vous nous fîtes rouler dans le fond d’un tombeau !
Si l’amour est plus fort que la vie et le sang
Souvenez-vous, femmes, de vos amants !...