Le baiser de Rodin
Tous les amants voudraient qu’on dise
Qu’ils furent Cléopâtre et César
Qu’ils eurent l’ivresse d’Héloïse
Buvant aux lèvres d’Abélard,
Que leurs étreintes qui les grisent
Et leurs aveux mieux qu’un Mozart
En un baiser s’immortalisent
A la vitrine des Beaux-Arts,
Mais les amours n’ont qu’un destin :
La solitude d’un miroir,
Une fane dans un tiroir…
Et le jour de Saint Valentin,
Chaque quatorze février
Une larme sur l’oreiller.