Ce joli mois de mai au sortir de l’hiver,
Quand la nature en fleurs batifole dans l’air
Sur des dentelles d’ombre à l’heure du réveil
Dessous la frondaison que brode le soleil,

Les muguets sabres au clair escortent le printemps
Et les pollens volent pour flirter dans le vent.
Leurs clochettes s’agitent et grelottent timides
Brillant comme tes yeux en des bouquets humides

Quand même encor mouillés des larmes du passé.
Reprenons notre amour ou nous l’avons laissé
Pour t’avoir obligée à traverser pied nus
La solitude aride de mon âme éperdue,

Quand tes lèvres disaient que tu m’aimais pourtant !
Comme ce blanc muguet qui revit au printemps
Renaissant de la mort en pousse reverdie
Est la résurrection d’une nouvelle vie,

Veux tu me pardonner mes fredaines d’hier ?
Laissant ton cœur parler et ne plus être fier,
Par ce nouveau présent, le passé révolu,
Me sortant de l’hiver, m’en relèveras-tu ?...