La sultane
Quand je relis ma vie au chapitre d'automne
Elle était ma sultane en noire djellaba
Le temps de son amour en mon âme frissonne
Et pleure chaque soir ma reine de Saba
J'ai cherché son étoile au delà des mirages
Sur les chemins d'Orient, au fond des lazarets
Dans les déserts lointains en compagnie des mages
J'ai invoqué Allah du haut des minarets
Les feux des fantasias pouvaient claquer la nuit
La palmeraie brûler à l'heure du méchoui
Je n'aurais jamais cru qu'elle, un jour, partirait
A mille et une nuits lors elle s'en alla.
Depuis, passé les ans, quand l'aurore apparaît
Au coin de ma maison j'attends qu'elle soit là.