Les lucioles
Poursuivant les feux des lucioles
Dés que s’éteignent les velux
De mes horizons fatigués
Mon âme s’envole vers elle
Sur une fugue traversière
Qui m’emmène vers l'auréole
De la pâle couvée de lune
Aux mille rêves étoilés
Caressant l'heureux souvenir
De sa chevelure cavalière
Qu'elle déployait en espagnole
En se couchant sur l'oreiller
Comme le soleil sur la terre
Ardente de me recouvrer
De sa dévorance incendiaire
Je baisais sa bouche créole
Au crépuscule du coteau
Telle la brise de l’été
Ma main sur sa hanche glissée
Sur le gras de sa jarretière…
C’est une fièvre qui s'étiole
En des pétales d’un chagrin
Qui en larmes se cristallise
En une rosée du matin
Sur les fanes d’un cimetière !
A la lumière des lucioles
Je n’ai cesse de la chercher
Dans les échos de nos étreintes
En leur couche d'herbes tassées
Sur une flûte traversière…