• Me contacter
    • halique.roger@free.fr

      Roger-André Halique
      « Les landettes »
      6 allée Henri Decoin
      44600 Saint Nazaire
      02 40 53 09 48

  • Recherche

Dépôt légal

Tous droits réservés
Dépôt légal SGDL 2006.10.0327
«Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite»
Loi du 11.03.1957 article 40 alinéa 1er.

Oeuvres

Médias

Les poèmes


Roger-André Halique


Les poèmes (273)

Liens

Recherche


Expression recherchée :

(Pour rechercher sur la page en cours, appuyez sur les touches "Ctrl" et "F")

Calendrier

Juillet 2025
LuMaMeJeVeSaDi
1
2
3
4
5
6
78910111213
14151617181920
21222324252627
28293031

Le 19 décembre 2009

Cher ami de la Poésie ! Souviens-toi !
Le 17 mars 1978, le supertanker « Amoco Cadiz » s'échouait au nord de la Bretagne sur les roches de Portsall.
Le 12 décembre 1999, à son tour le pétrolier « Erika » s’échouait au large de la côte sud....
Si ce modeste poème te plaît, partage le avec tes amis...

***

Mor noire (extrait)

A l'aberwrac'h,
Fous de Bassan et goélands
Se frisent dans la lumière de sel
Sur l'océan qui ruisselle...
Comme une vocalise...
Lissant ses vagues en dentelle,
Sur lesquelles s'aiguise
Le dard de l'Amoco-Cadiz...
Les orgues de la Manche
Résonnent en avalanches
Des plaintes déchirées
De l'océan violé.
Les vents frondent ce dimanche
Et la Manche... à l’assaut fantassine
Les flancs du géniteur d'usines.
Pendant que l' Amoco-Cadiz...
A deux milles agonise...
Son ventre engrossé des œuvres de l'Hadès,
Ouvert aux mains fouilleuses des matrones,
Par sa puante plaie avorte et dégueule
Son noir placenta en nauséeux linceul,
Quand un macareux, bec en clown
Sur sa vague visqueuse... glisse...
Ses plumes engluées dans un caillot d'effroi,
L'oiseau tremble de peur et de froid
Au clair de mer qui s'éclipse...
Il se demande pourquoi
Ses ailes tout à coup pèsent un tel poids ?
En cette heure pressent-il une mer d'Attila,
Que déjà de la mort, indélivrable proie
Fuyant la main de l'homme,
Il rentre dans le miroir fantôme
Une dernière fois...
Alors que le glas de Portsall sonne
Les filets sur le quai et les chaluts en vrac
L'homme de l'Aberwrac'h,
A genoux sur la grève
Invoquant la Madone...
Les yeux impuissants et brouillés
Témoin à jamais prisonnier
De l'océan qui crève
Sait que demain n’aura jamais
Tant ramassé la mort
En autant de paniers...

  • Me contacter
    • halique.roger@free.fr

      Roger-André Halique
      « Les landettes »
      6 allée Henri Decoin
      44600 Saint Nazaire
      02 40 53 09 48

  • Recherche