Il y a 36 ans, le 5 décembre 1977 ma mère mourrait…
C’est une déchirure que tous les orphelins ressentent dans leur chair et ne guérit jamais. Je dédie ce poème aux mamans disparues !

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Lithographie de Bernard Locca

O temps mortel, range ta faux !
Venu te voler à la vie
Maman, décembre m'a ravi
La bouée qui me tenait sur l'eau.

Je demeurais sous ton manteau
Comme un foetus est dans son nid,
Le matelot qui dort blotti
Dans la carène du bateau.

Qui me consolera des coups,
Pansera mes plaies aux genoux ?
L'âme du poète est fragile….

Tu m'as révélé le chemin,
Du fond de ton glacial asile
Maintenant tu me tiens la main.